Le Site de Vière

 

Nouveau ! “Le chemin de Vière” Balade en famille.

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Bienvenue à Vière, l’ancienne agglomération ruinée et abandonnée de la commune d’Ongles !

L’aménagement récent du site vous accueille pour une promenade à travers les ruines des rues et des maisons, les anciennes olivettes et l’ensauvagement des parcelles reconquises par la nature. Au sommet du site, tel le phare du grand paysage des pieds de Lure, l’église Saint Barthélémy règne, tout contre son ancien cimetière.

Le site de Vière est l’ancien chef-lieu de la commune abandonné au profit de l’actuel village dans la deuxième moitié du XIXèSiècle, installé aujourd’hui à l’ancien hameau de la Fontaine au pied de la butte du village source.



Sa longue histoire commence à l’antiquité alors qu’une probable forteresse protohistorique occupait le relief… une première fois abandonnée pour des occupations dans la plaine au moment de la Pax Romana, c’est seulement au XIèSiècle que l’on commence à retrouver sa mention dans les documents, le nom d’ Ungulae apparait.

Le XIIèSiècle est marquée par une première urbanisation comprenant le château et l’église sur le plateau sommital, les rues, maisons et places autour et sur les flancs Ouest et Sud de la butte, l’ensemble est ceint d’un premier rempart dont certains vestiges sont visibles en particulier la petite tour ronde au cœur de la ville.

Au XIIIeSiècle, sans doute grâce à une prospérité économique, le village est agrandi et l’enceinte est reconstruite, plus vaste, en contrebas de la première. Le grand pan de rempart visible au sud de la promenade dans les rues appartient à cet état des lieux.
Il faut alors imaginer une véritable citadelle, dotée de plus d’un kilomètre de remparts avec ses tours et ses trois portes (Nord, Ouest et sud), seul le flanc Est de la bute, escarpé, est laissé libre d’occupation.

Ces trois portes ouvrent sur trois rues principales qui se rejoignent au cœur de ville. La Grand’rue, joignant les portes Nord et Sud parcourt plusieurs centaines de mètres et donne accès à diverses ruelles menant au quartier haut ou siègent les château et l’église.

C’est sans doute une des apogées d’Ongles.

Après les temps troubles des XIV et XVè Siècles (guerres, épidémies, brigandages…). Au XVIè Siècles, les guerres de religion portent un nouveau coup à la ville. Le château et tous les équipements militaires sont mis à bas, à deux reprises la fortification est démantelée.

De nouveau le chaos de la ruine accompagne la vie du lieu mais là encore les habitants recomposent le tissu urbain pour la version d’après d’Ongles : délaissant le sommet de la butte – où trône toujours l’église -, pour les flancs Ouest et sud. Rues et places se reconstituent pour une population moindre : déjà, au XVIIèSiècle, les hameaux de la commune, plus confortables et plus près des zones agricoles, se développent et accueillent plus d’habitants. La paix est revenue et il n’est plus utile de se protéger derrière les remparts d’un site perché. Sur place, l’urbanité s’atténue et la recomposition de la ville se fait sur la base d’unités de vie plus composites apparentées à de petites fermes groupées en îlots avec : l’habitation, les locaux agricoles et annexes, les enclos, les jardins, les zones de culture.

En effet, les ruines des remparts et fortifications constituent une immense carrière de pierres, un matériau facile, prêt à être recyclé en terrasses de cultures, en profitant de l’ancien étagement des maisons sur la pente.


C’est le moment où de nombreux oliviers sont plantés sur d’anciennes petites parcelles munies d’un enclos, les “olivettes“ de Vière qui accompagnent vos pas à travers la ville.
La vie s’écoule alors jusqu’au XIXèSiècle mais les difficultés d’accès au sommet, l’exiguïté des rues et surtout le manque d’eau ont raison de l’occupation du site.

L’église est transférée en 1841 au nouveau village et entame le chemin de sa ruine, le dernier habitant disparait en 1875. Certes les lieux sont toujours cultivés, un temps, mais ils servent surtout au prélèvement de pierres issues des constructions pour le développement du nouveau chef-lieu.

Abandonné, le site connait l’abandon et il s’estompe petit à petit, maisons, rues placettes disparaissent et sont ensevelis sous l’envahissement de la végétation de la colline.

Dans les années 1990, un premier élan de sauvegarde permet de conserver l’église et un sentier du plan départemental de la randonnée emprunte en partie les rues de l’agglomération.


En 2007, le site est intégré à l’atlas départemental des 118 espaces naturels sensibles des Alpes-de-Haute-Provence pour sa valeur patrimoniale et paysagère.

Au début des années 2010, l’intérêt pour le site reprend vie, les lieux sont étudiés et décryptés. En 2013, Vière d’Ongles devient un site classé au titre du code de l’Environnement parmi les 27 autres sites du département.

Sous l’égide de la Mairie et avec l’aide de la DREALl, de la région PACA, du département 04 de l’État, et de la fondation du Patrimoine, l’église Saint Barthélémy est stabilisée de manière pérenne, le cimetière est recomposé et les lieux commencent à accueillir de manière coordonnée le public des visiteurs.

En 2021, c’est l’ensemble du village qui est rendu accessible par la “restauration de la promenade en ville“ qui permet d’arpenter les vestiges de l’agglomération à travers ses rues alors que les vestiges de façades, d’enclos et de fortifications sont aussi stabilisés.

La promenade à travers les ruines de Vière emprunte l’ancien tracé des rues et places du village, en partie encore cadastré. Chaque accès, par le Nord, l’Ouest ou le Sud, vous ouvre le chemin pour parcourir la grand’rue qui était jadis le poumon vivant de la ville… bordée des maisons accueillant les familles d’agriculteurs, les petits commerces et les artisans et notables. Vous en apercevrez les restes de façades qui laissent place, aussi, aux anciens enclos des jardins ou des oliveraies… dans le réseau des rues, le parcours est libre mais vous promener de découverte en découverte ne vous égarera pas !
Sans doute vos pas vous mèneront au sommet et à l’église Saint Barthélémy qui domine le grand paysage des pieds de Lure…

Attention, restez sur les sentiers balisés ! Au-delà, les propriétés sont privées, souvent dangereuses et d’accès interdit.

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Article de presse sur le site de Vière

Dossier de presse du Site de Vière